TECHNICOLOR
Si dans un premier temps l’on est frappé dans les quartiers arty par les façades grisonnantes des maisonnettes tokyoites ornées de bouquets de fils électriques qui se baladent au-dessus de nos têtes, notre regard est aussi immédiatement happé par ces énormes buildings couverts d'enseignes lumineuses et sonores qui clignotent et dialoguent avec les habitants de la capitale jour et nuit.
A TOUS LES ETAGES
Publicitaires le plus souvent, ces enseignes nous indiquent surtout la présence d'un magasin au 3ème étage, d'un restaurant au 13ème, d'un centre de massage au sous-sol. Tout le temps, partout. Tokyo est une ville tout aussi horizontale que verticale. On prend autant de plaisir à s'engouffrer dans le vieux quartier de Golden Gai à Shinjuku (à ne pas rater, le bar La Jetée!) que dans un parking pour y découvrir un bar clandestin blindé de vieux vinyles ou complètement kitsch (ne pas manquer l'incontournable "Casbah") que de grimper au dernier étage d'un building de Shibuya pour y retrouver des hipsters en folie sur un dancefloor rythmé par des sons 90's (Le Bridge).
KONBINI
Abréviation du terme anglais "convenience store", ces mini supérettes, ouvertes 24H/24 et 7 jours sur 7 sont indispensables aux habitants de Tokyo. On dit qu'au Japon il y a un konbini pour 2000 habitants. Ils se trouvent littéralement à tous les coins de rue dans les grandes villes, mais aussi de manière plus éparse dans les villages et en zone rurale. Une aubaine pour tous ces hommes d'affaires qui n'ont pas le temps de rentrer chez eux au petit matin et filent s'acheter un nouveau costume en dernière minute, l'haleine encore alcoolisée, afin d'être présentables au bureau dès 8h.
IZAKAYA
Parfois francisé en Isakaya, ils occupent au Japon la place du bistrot ou du bar à vin en France, du pub en Angleterre ou du restaurant à tapas en Espagne. Littéralement, l’izakaya est un lieu où l’on sert des boissons alcoolisées, le caractère 酒 en position centrale signifiant alcool. On trouve mille Izakaya à Tokyo, du plus branché au plus simple. Le must étant: Narukiyo que les expats français appellent "le Anahi local"(1).
HIPSTERS
Les quartiers de Daikanyama et Meguro avec comme point de départ pour les visiter la sublime librairie Tsutuya. Boutiques vintage, de déco etc, on peut y flâner tranquillement une journée entière. Parmi les divers endroits pour s'y restaurer, je conseille vivement Gohanya Isshin à Daikanyama. Attention c'est très prisé pour le déjeuner, il faut prévoir d'y faire la queue une trentaine de minutes car ce restaurant n'accepte pas les réservations.
ARCHITECTURE
Omotesando. L'incontournable boutique Prada de Jacques Herzorg. Impossible de quitter Tokyo sans s'extasier sur les différentes prouesses architecturales du quartier d'Aoyama ou de Ginza (Tadao Ando, Murakami & Co).
SACRE
Et puis enfin Tokyo c'est aussi le Meiji-jingū ou sanctuaire Meiji, un sanctuaire shintoïste situé en plein cœur de Tōkyō, dans l'arrondissement de Shibuya, en bordure du quartier d'Harajuku. Loin de l'ébullition des teenagers hystériques vêtus tels des héros de bande dessinée, ce parc est un véritable havre de paix où "là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté".